
Ces prochaines années, les jeunes suivant une formation spécialisée pourraient trouver de nombreuses opportunités comme coiffeurs, bouchers-boulangers, cuisiniers, ouvriers qualifiés du BTP et de la métallurgie, techniciens de l’informatique et chercheurs. Ces métiers sont parmi ceux devant recruter le plus (5% par an après prise en compte des mobilités), ainsi que les ouvriers non qualifiés des industries de process, non liés à une formation spécifique. Des postes à moindre qualification sont également en forte tension et pourraient offrir des opportunités aux personnes en reprise d’activité : aides à domicile, agents d’entretien, ouvriers non qualifiés de la manutention et du BTP. L’évolution de l’emploi est plus favorable aux extrémités de l’échelle des qualifications. Les professions les moins qualifiées, qui attirent peu les salariés en mobilité, correspondent à celles où les besoins sont les plus forts. La main-d’œuvre étant de plus en plus qualifiée, ces professions pourraient peiner à trouver des candidats. L’aide à domicile et l’informatique sont deux domaines présentant des enjeux plus forts. Le premier est appelé à croître fortement dans la région, avec le vieillissement de la population qui arrive tardivement par rapport au reste du territoire mais tout aussi massivement, et les problèmes de santé plus présents. Il souffre d’une faible attractivité du fait de rémunérations basses et du manque de passerelles avec d’autres professions. Le second, qui manque de personnel dans le Grand Est par rapport aux autres régions de province, est attractif en début de carrière mais délaissé ensuite. Les techniciens ont tendance à le quitter pour la maintenance ou les services administratifs. L’ingénierie bénéficie de l’arrivée d’anciens techniciens, mais voit partir les salariés expérimentés pour des postes d’encadrement, même érosion à laquelle est confronté le métier de chercheur.